En annonçant, à l’occasion de la publication de ce bilan mensuel, un bilan de la mortalité routière du 1er trimestre 2017 favorable par rapport à celui de 2016 (baisse de -3,7 %), la Sécurité Routière semble vouloir faire diversion,afin de minimiser le résultat décevant de ce mois de mars.
Ce résultat est d’autant plus décevant que la hausse enregistrée (+ 4,3 %) succède à une hausse de +16,4 % enregistrée en mars 2016. Mars 2017 est ainsi à classer parmi les mauvais mois de mars des six dernières années. Après le résultat exceptionnel du mois de février (-‐22,8 %), attribuable à priori à l’effet des mesures prises en début d’année (signalement des conducteurs en infraction au sein des entreprises et annonce de l’expérimentation des voitures-‐radars confiées à un prestataire privé), nous pouvions espérer que mars confirme février et qu’une tendance à la baisse de la mortalité allait enfin s’amorcer.
L’insécurité routière en France ne régresse plus depuis trois ans. L’objectif de compter moins de 2000 morts sur nos routes d’ici 2020 est désormais inaccessible, sauf mesures de rupture mises en œuvre rapidement