Villetrun: on attend la catastrophe ?

Quelques clichés mettant en évidence des vitesses toujours au dessus de la limite maximum y compris par temps de pluie (-10 km/h) !

Egalement toujours des poids lourds, ici un camion équipé d'une pompe à béton ! 

Québec. Que faire pour ralentir la vitesse ?

Rue Masson 30 novembre 2012 Cécile Gladel

Rosemont. La vitesse des automobilistes est l’une des plaintes principales des citoyens, en particulier lors des réunions du conseil d’Arrondissement (la prochaine est lundi 3 décembre à 19h). Si on parlait de ce problème sur la rue Holt hier, c’est un problème récurrent pour toutes les rues. Le maire de l’Arrondissement examine les mesures à sa disposition.

Le maire souligne que les délinquants qui roulent trop vite sur les rues résidentielles ne se rendent pas compte qu’ils ont une arme entre les mains. Le conseiller Marc-André Gadoury ajoute que ce sont souvent des résidents du quartier qui conduisent au-delà de la limite. Situation que nous avait confirmée l’agent Jacques Pitre du poste 44 lorsqu’on l’avait suivi en patrouille. «Il m’arrive assez souvent d’arrêter une personne qui s’est plainte de la vitesse dans son quartier. Elle me demande alors de ne pas lui donner de contravention. Sauf que le Code de la route et les panneaux sont pour tout le monde, pas seulement les gens qui habitent à l’extérieur du quartier», nous expliquait l’agent Pitre dans cet article.

Rétrécir les rues?

Selon François Croteau, la solution miracle pour ralentir les automobilistes est d’avoir des rues moins larges. « L’automobiliste va ralentir s’il a peur pour l’intégrité de son véhicule et non pour éviter un piéton ou un cycliste », souligne froidement François Croteau qui ajoute qu’il a une automobile.

Mais cette solution est impossible à mettre en place dans l’Arrondissement, à cause de la largeur des camions de pompier. En Europe les camions de pompiers sont plus petits. Le maire souligne que depuis que les pompiers sont premiers répondants, ils se déplacent plus souvent avec les camions.

Les dos d’âne?

L’autre solution efficace est l’installation de dos d’âne. «C’est ce que nous utilisons, mais les camions de pompier n’aiment pas ça non plus», souligne le maire qui a déjà eu un différent à ce sujet avec le Service des Incendies de la ville.

Inutile les limites de vitesse?

Il semble que les limites de vitesse et les panneaux ont peu d’influence sur les automobilistes, sauf quand les policiers effectuent des contrôles avec le radar. Sauf qu’on ne peut avoir en permanence des policiers sur toutes les rues de la ville et à toutes les intersections. «La police a un manque de ressource », explique le maire Croteau.

Des saillies de trottoir?

L’Arrondissement a fait construire plusieurs saillies de trottoir qui rétrécissent la largeur de la rue aux intersections et améliorent la visibilité en empêchant les automobilistes de s’y stationner. «Les saillies améliorent surtout la sécurité des piétons en réduisant la distance pour traverser la rue. C’est surtout un avantage pour les personnes âgées, mais ça ne ralentit pas vraiment les automobilistes», explique le maire Croteau.

Outre les saillies, il y a aussi le règlement qui interdit de se stationner à moins de 5 mètres d’une intersection et qui n’est pas respecté. Sauf qu’en le respectant, on éliminerait plusieurs espaces de stationnement dans un quartier qui semble en manquer.

Des ronds-points?

Des petits ronds-points existent à Vancouver tel que l’a constaté le maire Croteau lors d’un voyage. Il nous a transmis une photo qu’il a prise comme exemple.

Le maire cherche d’autres solutions qui sont mises en place dans d’autres villes et il a ramené une idée d’une visite à Vancouver. «On étudie l’installation de petits ronds-points qui seraient une bonne solution», souligne-t-il.

Repenser l’espace collectif?

Le maire souligne que l’espace collectif est utilisé à 80 % par les voitures et qu’on envisage d’abord la voie publique pour faciliter la vie de l’automobiliste. «Il faut changer cette mentalité que tout doit être pensé pour l’automobiliste. Il faut y aller par ordre de danger pour améliorer la mobilité en ville. On devrait donc d’abord penser aux piétons, puis aux cyclistes, au transport collectif puis à l’automobiliste».

La Belgique a adopté en 2003 le code de la rue qui a notamment une obligation de prudence vis à vis du plus faible. Le camion doit adapter sa vitesse et son comportement face à une automobile, une automobile face à un cycliste et un cycliste face à un piéton.

Et vous ? Quelle est votre solution pour ralentir la vitesse des automobiles, des camions?