L’information s’est toujours construite la nuit, les quotidiens se lisaient à l’aube, premier frémissement cérébral de la journée pour tenter de comprendre le
monde.
Hélas, la blancheur de l’aurore accompagne, depuis quelques années, un bâillement difficile à réprimer devant la carence informative d’un accident routier*. Un
style de plus en plus lapidaire, une contradiction rédactionnelle qui anéantit l’information et une énumération fourre-tout lassante et choquante.
On aimerait croire que l’importance tragique d’un tel événement élève le niveau de compréhension quand il s’agit de perte de vie ou de vie définitivement bancale,
d’impuissance devant la souffrance, sans évoquer l’absence intolérable d’une personne devenue indispensable à notre existence.
La construction verbale est le premier et le plus important pas dans notre évolution. Aucun lecteur ne se satisfait donc des petites phrases creuses qui ne mènent à
aucune réflexion, des formules irrévérencieuses telles que « le papy » ou la mamy » quand une personne
âgée est impliquée dans un accident.
Blois - rue Destreux de Beaugrenier - en ?
La baisse du temps de concentration associée à hyperactivité technologique a atteint un sommet inégalable en terme de facilité dans l’inventaire hétérogène des
contrôles routiers. C’est ainsi que, sans analogie aucune, on réunit un dépassement de vitesse avec une non- présentation de contrôle technique, parmi les infractions mineures**. Il est pourtant
accepté par tous qu’un dépassement minime de vitesse peut tuer une personne fragile. Par contre la voie écrite est royale pour expliquer les moyens mis en œuvre, avec le nombre de
militaires, équipe cynophile, etc…Un déploiement bien éloigné de la volonté de réduire l’accidentalité et qui ne dupe aucun lecteur.
Passage piéton du carrefour du pont des Granges photographié en 1996 !
Les accidents de piétons tués ou renversés, eux, ne sont jamais analysés. On sait qu’ils ont été accidentés dans un "passage (dit) protégé". La seule déduction pour le lecteur est que le passage s’il est protégé, ne l’est pas pour les piétons. Le
recours à la forme verbale passive met fin à toute explication, protégeant implicitement le conducteur du véhicule motorisé de toute responsabilité.
Et qu’on se le dise, la petite formule ressassée à l’envi depuis quelque temps « un instant d’inattention » n’a pas plus de chance de faire du « bruit » qu’une
longue analyse d’un accident grave. Balayant la souffrance des usagers des routes, elle a cependant un coût retentissant. Celui de disqualifier l’information et ouvrir un boulevard à toutes
les manipulations.
Par les perfides turbulences actuelles, la liberté de la presse regardant droit devant elle, sans jeter un œil à droite, ni à gauche, ni au centre, est le seul
rempart à l’injustice infinie faite aux usagers vulnérables et notre seule protection au croche-pied, dans les passages protégés et moins protégés.
Un passage piéton trop long et bancal devant la Mairie de Montrichard. loin d'être dans la continuité naturelle du trottoir existant. Il serpente,
zigzague entre deux stationnements (livraison à gauche et emplacments pour personnes handicapées à droite).
Romorantin-Lanthenay - Sortie de route fatale à un Romorantinais - NR 19/02/2012 - La Peugeot 206 a terminé sa course contre un arbre, en contrebas de la départementale 965. Pruniers-en-Sologne- Un malaise, un instant d'inattention, un obstacle sur la chaussée ? Hier midi, les gendarmes de la communauté de brigade de Selles-sur-Cher tentaient de comprendre l'origine du dramatique accident qui est survenu sur la D 965, peu après le lieu-dit « La Goinfrerie » à Pruniers. Vers 10 h 45, un Romorantinais de 75 ans, Roland Lebourg, se dirige vers la capitale de la Sologne à bord de sa Peugeot 206. Alors que le véhicule aborde un léger virage à gauche, c'est l'accident. Pour une raison indéterminée, la voiture roule sur le bas-côté, continue sa course sur quelques dizaines de mètres, avant de dévaler une pente et terminer sa course dans un arbre en contrebas de la chaussée. Le choc est d'une extrême violence. Lorsque les pompiers romorantinais et l'antenne médicale du Smur arrivent sur les lieux, le conducteur est en arrêt cardioventilatoire. Les secouristes parviennent à le ramener à la vie. Le septuagénaire romorantinais est ensuite évacué avec d'infinies précautions sur l'hôpital de Romorantin. Malheureusement, il devait décéder peu après son admission aux urgences.
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**ROMORANTIN Contrôles routiers : six infractions NR 20/02/2012 Vendredi 17 février, une opération de contrôles de la circulation routière a été menée sur le secteur de la compagnie de Romorantin, de 21 h à 1 h. Seize militaires et une équipe cynophile- stupéfiants étaient sur le terrain. Cent dix véhicules ont été contrôlés : une infraction à l'alcoolémie et une seconde pour détention de stupéfiants ont été enregistrées. Quatre autres infractions mineures (pour non-présentation d'assurance ou de contrôle technique et pour vitesse) ont été relevées.