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Violence Routière 41 - Bougez autrement à Blois - Bougez autrement dans le val de Loire -

Ce blog associatif, à plusieurs mains, est un espace de débats, d'opinion pour favoriser les "déplacements doux". Il s'agit de "faire savoir à ceux qui savent faire"...avec pour seul objectif "zéro accident" - Ce blog est normalement SANS PUBLICITE, SI C'EST LE CAS C'EST SANS NOTRE ACCORD... (un moteur de recherche est disponible ci dessous à droite sous le mot "contact")

Lettre ouverte aux candidats aux élections législatives

Publié le 25 Mai 2007 par C&LCVR in bougezautrementablois

Lettre ouverte aux candidats

Madame ou Monsieur,

    Une amélioration historique de la sécurité routière a pu être constatée au cours des cinq dernières années. Elle se traduit par une diminution de 43% du nombre des tués, des blessés et par conséquent des familles éprouvées par le drame de l’accident de la route.

    Ce résultat remarquable est le fruit d’une volonté politique clairement exprimée au plus haut niveau de l’Etat et relayée par tous les ministres concernés. Il est la preuve qu’une telle volonté peut faire changer des comportements que l’on croyait immuables.

    Mais ce résultat reste fragile. Il suffit de lire la presse, de suivre les informations à la radio ou à la télévision, d’être attentif à certains sites de l’Internet : les mesures de sécurité routière sont caricaturées, présentées comme uniquement répressives, ou n’ayant d’autre but que de remplir les caisses de l’Etat ; le résultat en terme de souffrance épargnée est occulté, tout comme, accessoirement, le gain pour le pays. Cette grogne irresponsable fait peur à des élus, qui parfois mal informés et insuffisamment convaincus, hésitent sur les orientations à prendre. Or, tous les sondages le confirment, la politique de sécurité routière mise en place depuis 2002 emporte l’adhésion d’une large majorité des personnes interrogées.

    Militant de la Ligue Contre la Violence Routière, nous vous demandons de prendre l’engagement de poursuivre cette politique sans faiblesse en faisant savoir que, si vous êtes élu(e), vous ne voterez aucune amnistie y compris pour les infractions au stationnement payant.

    La violence routière reste, malgré les progrès, la première cause de mortalité de la jeunesse. Elle coûte chaque année 24 milliards d’euros à notre économie nationale, notamment en dépenses de santé, en réparation automobiles et en pertes de production. Elle est coûteuse aussi pour chaque usager, à travers les primes d’assurance qui pèsent sur les budgets des familles. Vous ne voudrez certainement pas négliger ces enjeux.

    Nous vous remercions de votre réponse, que nous ferons connaître par tous les moyens dont nous disposons.

    Nous vous prions, Madame ou Monsieur, de croire en l’expression de nos sentiments distingués.
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Des candidates ont été les premières à répondre
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Monsieur le Président départemental de la Ligue Contre la Violence Routière,

J’ai lu avec beaucoup d’attention le message que vous avez bien voulu m’adresser.

Vous connaissez mon engagement personnel pour la lutte que vous défendez depuis des années.
Je ne reprends donc pas toutes les propositions que vous faites envers les usagers, les véhicules et les infrastructures  pour parvenir au « 0 » mort sur les routes car vous savez que je les partage.
Je souhaite également que le nouveau gouvernement s’engage à supprimer les indications de localisation des radars. En effet nous sommes tous témoins  de l’attitude des conducteurs qui freinent 100 mètres avant un radar pour accélérer aussitôt après.
Je souhaiterai aussi que les contrôles soient intensifiés en ville ou trop de nos enfants risquent leur vie lors de leurs déplacements à pied sur des trottoirs ne répondant pas aux normes ou encombrés de véhicules ou d’obstacles qui n’ont rien à y faire.
Egalement que ces contrôles concernent non seulement la vitesse mais également, le respect des feux rouges et  également l’absence de clignotant très pénalisant pour les deux roues.
Enfin j’appelle de tous mes vœux la mise en place d’un «  Code de la Rue » pour que les usagers les plus vulnérables soient prioritaires sur ceux qui le sont moins comme cela se fait en Belgique avec le plus grand succès.

J’espère Monsieur le Président avoir répondu à votre demande et je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations distinguées.


Catherine FOURMOND, candidate aux élections législatives sur Blois 1 pour les "verts"
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Monsieur le Président,


Les accidents de la route sont un véritable fléau national. Malgré la nette amélioration de la sécurité routière constatée depuis 5 ans, il reste encore beaucoup à faire.
Derrière chaque accident il y a un drame humain intolérable.
Il est du devoir de tout responsable politique de s'engager avec détermination et de prendre toutes les mesures de prévention et de répression nécessaires.
L'information et la formation des jeunes dans le cadre scolaire doivent être également améliorées. Il faut aussi former tous les jeunes aux premiers gestes de secours.

Le combat de votre association est exemplaire, vous devez être encore mieux associés aux décisions prises au niveau local comme national.
Si je suis élue députée: je m'engage à faire de la sécurité routière une de mes priorités, je m'engage également à ce qu'aucune amnistie ne soit prononcée pour quelque infraction que ce soit.

La sécurité routière doit rester une grande cause nationale. Il n'y a pas de fatalité, il faut que l'état et les collectivités locales mettent en œuvre tous les moyens nécessaires pour améliorer sans cesse la sécurité routière.


Étant à votre disposition pour toute rencontre,
veuillez croire, Monsieur le Président, à l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Geneviève BARABAN
Candidate aux élections législatives 2007
1ère circonscription de Loir et Cher
pour le parti socialiste
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Une 3eme réponse vient d'arriver..
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Je vous remercie de m'avoir consulté sur ce sujet majeur dans lequel votre association s'investit. La politique de répression de la délinquance routière et de promotion de la sécurité routière engagée ces dernières années doit être non seulement poursuivie, mais aussi renforcée.

Vous me dites que certains élus hésitent, je ne suis pas d'accord avec vous. Les Maires sont souvent les premières personnes présentes sur les lieux d'un grave accident après les services de secours. J'en discutais il y a peu avec  des collègues, ce que nous avons pu voir sur le bord de nos routes ne nous fait pas hésiter une seule minute.

 Votre courrier insiste par ailleurs sur un point important : les mesures de  sécurité sont quelques fois caricaturées. Il ne faut pas négliger cette situation. En effet, pour être efficace, une politique de répression doit être acceptée. Il n'y a pas de meilleur PV que le PV compris. Je pense que  les caricatures viennent de quelques dérives sur lesquelles il faut être vigilant.

 Il est un point qui me semble particulièrement exaspérer nos concitoyens, c'est le fait que pour contester un PV de radar automatique, il faille une
 provision plus coûteuse que le PV lui-même. Le plus grave est que, tel que j'ai eu l'occasion de le constater, lorsque l'officier du Ministère Public constate une erreur matérielle dans le procès-verbal, le contrevenant  n'arrive jamais à obtenir le remboursement auprès du Trésor Public. Dans un état de droit, toute sanction doit pouvoir faire l'objet d'un recours. C'est un des principes fondateurs de la République. Je pense qu'il faut se donner  les moyens d'une répression juste.

 Enfin, je veux ajouter qu'il ne faut pas négliger une conséquence aussi imprévue que désastreuse que la politique de renforcement des sanctions :  c'est le nombre de personnes qui circulent sans permis. Il faudra être intraitable avec ces gens-là. Mais il faut aussi éviter de multiplier ces situations. Aussi, si je suis favorable à un renforcement des sanctions, j'ajoute que j'estime qu'il ne peut pas se faire sans une augmentation générale du nombre de points disponibles sur nos permis de conduire.


Je souhaiterais par ailleurs pouvoir envisager des échanges réguliers avec votre association, au-delà de la période électorale.

 En espérant avoir répondu à vos questions, je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.


Jean-Pierre Albertini
Candidat aux législatives sur Romorantin
pour le Modem (Mouvement Démocrate)
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4eme réponse reçue le 30 Mai 2007

Je suis de tout coeur naturellement avec votre combat contre la violence routière ; Il n'y a aucune interrogation sur la légitimité et la noblesse de
cet engagement. Je demande simplement, s'agissant de petites infractions, que la Gendarmerie et la Police apprécient intelligemment le contexte. Bon courage.
Cordialement,
Jeanny Lorgeoux
Candidat aux législatives sur Romorantin
pour le parti socialiste
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5eme réponse reçue le 3 juin


1 . Si le refus d'amnistier les contraventions de stationnement payant (donc sur des emplacements explicitement prévus à cet effet et ne présentant a priori pas de risque pour la sécurité des autres usagers) est nécessaire pour lutter contre la violence routière, alors il faut refuser d'amnistier ces contraventions.

2 . S'il s'agit de dissuader d'utiliser la voiture individuelle comme moyen de transport, nous sommes d'accord avec le but poursuivi, mais pas avec le moyen, qui est plutôt à rechercher prioritairement dans la constitution d'un réseau de transports efficace et gratuit. Toute autre démarche , quelles que soient ses bonnes intentions, ne peut que renforcer l'inégalité sociale.

3 . Un pays européen prévoit des contraventions proportionnelles aux revenus de celui qui commet l'infraction. Si l'effet dissuasif de la contravention doit être égal pour tous, cela semble être une bonne disposition.

4 . Nous ne considérerons jamais qu'avec mépris ceux qui sont pour la tolérance zéro et le rétablissement de la peine capitale, mais déposent sur les pare-brises des voitures de fausses contraventions pour faire de la démagogie ultra laxiste en matière de sécurité routière. Car la sécurité ne se divise pas.

5 . Nous comprenons que vous borniez votre action à la violence routière, et que vous vantiez à juste titre le bilan de la droite dans ce domaine. Mais nous pensons que le législateur doit prendre en compte l'intégralité des problèmes de sécurité, et que de ce point de vue le bilan des pouvoirs publicsdans le passé, toutes tendances confondues, est loin d'être reluisant.

6 . Ainsi par exemple qu'en est-il de la lutte contre les  maladies professionnelles et les suicides au travail ? La recherche de la compétitivité à tout prix et le stress qui en résulte font des milliers de victimes et représentent bel et bien une forme de violence. La « modernité »régressive tant vantée par la droite (et pas seulement elle) ne va pas dans le sens de la réduction de cette violence. Les victimes risquent donc de passer par pertes et profits.

7 . Le suicide des jeunes, dont on sait qu'une partie non négligeable est liée à l'homophobie
ambiante, a peu de chances de se voir aborder de manière autre que démagogique par une droite décomplexée qui a donné une responsabilité gouvernementale à Madame Boutin, celle-là même quiil y a quelques années a pu entendre crier « Les pédés au bûcher » dans une manifestation anti-PACS à laquelle elle participait sans quitter immédiatement cette manifestation.

Nous entendons lutter contre toutes les formes de violence sociale, y compris bien entendu la Violence routière.


Marie-Anne CLEMENT
candidate sur Blois
pour la Ligue Communiste Révolutionnaire
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6eme réponse reçue le 8 juin 2007

Monsieur le Président, 

Par votre courrier électronique du 25 mai dernier votre association a bien voulu interpeller les candidats aux élections législatives sur la nécessaire poursuite de la politique de sécurité routière, dont les effets positifs se font ressentir depuis ces cinq dernières années.
Je vous remercie de votre démarche qui a retenu toute mon attention.
Comme Député, je me suis associé aux mesures mises en œuvre par Gilles de ROBIEN, Ministre des transports, et par Nicolas SARKOZY, Ministre de l'Intérieur, et j'ai voté les textes alliant une répression plus stricte à une prévention élargie afin de changer durablement les comportements de nos concitoyens sur la route.
Avec vous, je me félicite de l'importante diminution du nombre de victimes d'accidents de la route, et suis conscient qu'il faille poursuivre notre effort collectif. Je me réjouis que le Président de la République ait indiqué qu'il n'y aurait pas
de loi d'amnistie des infractions routières, loi que je n'avais déjà pas votée, voici 5 ans.
Vous savez pouvoir compter sur mon amical soutien et ma détermination.
Demeurant à votre écoute.............


Maurice LEROY
Candidat aux législatives sur Vendôme
Parti Social Libéral Européen,
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Autre réponse plus tardive
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