Vu au musée de la Résistance de Blois
(1 place de grêve)(02.54.56.07.02)
La petite reine est une arme de combat
Une poésie accompagne cette formidable exposition:
Bicyclette, petite reine, mon vélo,
Qui me porta, moi et mes fardeaux infernaux,
Sur les trajets aux innombrables kilomètres,
Epuisé, haletant et suant de tout mon être
A travers bois et forêts, villes et villages
Contournant de la Feldpolizei les barrages,
Passant fumier, roulant sur le crottin des chevaux
Matière pour moi moins puante que la gestapo,
Cependant, Je pus me consoler en songeant,
Que n'étant sous les ordres d'aucun commandant
Que d'aucun état-major ne cherchant l'estime,
J'étais en fait mon propre généralissime.
Pourquoi donc ne pas m'inspirer de Napoléon ?
Sur quoi, déclara-t-il, marchaient ses bataillons ?
Leurs jambes ? Leurs pieds ? Non ! grâce à leurs havresacs,
Mon armée marchait sur son estomac.
Etant devenu un Bonaparte en petit,
Je vous laisse deviner sur quelle partie
De mon anatomie bien endolorie,
Je dus m'appuyer pour défaire l'ennemi "Germain"